L'Interview du mois

J'ai rencontré Lars Frederiksen par Camille



Le 18 octobre 2015, Camille était présente au concert AGNOSTIC FRONT + THE OLD FIRM CASUAL + COLDSIDE, malgré ses ennuis de santé. Elle a souhaité revenir sur cette soirée pour le Tafeur :

18 Octobre 2015 : Cela fait deux mois et demi que j'ai mes places et que j'attends ce jour avec impatience ! C'est mon cadeau d'anniversaire, avec une semaine d'avance, et mon meilleur pote Nico est de la partie. Ce soir là ? Coldside, The Old Firm Casuals et Agnostic Front, à la Secret Place de Montpellier. Je vais pouvoir enfin voir mon idole, Lars Frederiksen en concert ! Je suis très loin de me douter ce qui va se passer pour moi. Oh non ! Mon objectif ? Essayé de voir Lars, prendre une photo avec lui et le remercier de me permettre de m'évader et d'oublier mes problèmes de santé à travers sa musique.
L'heure de partir de chez moi est arrivée. Dernier check, et let's go ! Avec une heure d'avance bien entendu... Durant le trajet, au plus grand désespoir de ma mère, c'est le dernier album de RANCID à fond dans la voiture. Au bout d'un quart d'heure de route, nous arrivons à la Secret Place. Le simple fait de voir le bus fait monter l'adrénaline. C'est là que la groupie qui est en moi se réveille... Nous nous avançons timidement vers l'entrée. Entre temps, je croise les gars des autres groupes comme Stigma, Roger, Pokey Mo ou bien le chanteur de COLDSIDE... Tous me regardent avec un très grand sourire et me disent bonjour, ce que je trouve un peu bizarre, mais je mets ça sur le compte de mon fauteuil. Nous attendons donc devant l'entrée. Je suis dos aux gens qui entrent et sortent de la salle, et je me retourne donc toutes les trente secondes, dès que j'entends quelqu'un passer en espérant que ce soit Lars... Tout à coup, ma mère et Nico insistent le regard sur quelqu'un qui arrive. Lorsque j'entends la personne à ma hauteur, je me retourne, et là, panique à l'intérieur et calme à l'extérieur. Je regarde ma mère puis me retourne à nouveau : Lars me dit bonjour, je lui réponds tout aussi timidement et il rentre dans la salle. A ce moment là, rien que ce petit bonjour m'a rendu la plus heureuse. Etant en mode groupie niveau douze mille, je m'empresse de le dire sur les réseaux sociaux. Ma mère me dit qu'il a dit mon prénom et fidèle à moi même je lui réponds un : "Je ne suis pas bête, j'aurais entendu...". Elle demande à mon ami si il n'a pas entendu, et sachant que j'étais comment j'étais, il s'est dit : selon ce que je vais lui dire, on va la perdre... (alors qu'il avait bien compris).
Quelques minutes plus tard, Fyfy, le président de l'association TAF vient me récupérer. Honnêtement, je ne me suis pas réellement posé de questions, car ma mère m'ayant informé qu'elle avait échangé deux-trois mails par rapport à la sécurité et au fauteuil, cela ne me choque pas. Il nous dit bonjour et fait rentrer Nico et moi. Ma mère n'aimant pas ce genre de musique, part. Fyfy commence à me poser plein de questions, puis me dit qu'il va me présenter Marcus, le promoteur de tournée. Présentation furtive et timide, pour ma part. Je me sens toute petite. A peine présentée, il part... Je me dis qu'il a sûrement bien autre chose et décide de m'acheter un t-shirt. Et là, c'est la panique pour le vendeur ! "Non je peux pas, la personne qui gère les merchs n'est pas là, il faut que tu attendes... Euh non.. Reviens plus tard..." Euh okey... En attendant que la personne arrive, je dis à Nico qu'on pourra boire ou manger (bien entendu, il a préféré les bières...). Tout à coup, je vois Lars arriver de loin, sans savoir où il allait. J'appelle mon ami à l'aide, et comme il ne réagissait pas, je le regarde et lorsque je me retourne... "Wah Lars est là, devant moi !" On se présente, il essaye de dire mon prénom comme il peut, ce qui nous fait rire et nous commençons à discuter. Je lui explique comment je l'ai connu, que je me suis fait tatouer cet été à Londres où il tatoue quand il y va (Skunx Tattoo Shop)... Puis j'arrive au moment fatidique et lui dit : "j'ai une maladie qui me donne beaucoup de douleur, et lorsque ça ne va pas, j'écoute votre musique pour me sentir mieux." Il me prend de suite dans ses bras, puis il commence à me proposer des marchandises, qu'il m'offre, ce qui me met un peu mal à l'aise... Il décide de faire signer des albums par le groupe. Il me présente Paul, le batteur, pour qui je suis sincèrement désolé de ne pas avoir percuté que c'était lui sur le moment...  Car même si je ne criais pas ou montrais pas mon hystérie, j'étais ailleurs... Lars revient vers moi. Il signe un autographe et on prend des photos. On continue de discuter un peu, puis il me dit qu'il doit aller manger. Il me prend dans ses bras et me dit de faire attention à moi et d'être prudente. Je le regarde partir, puis regarde Nico et lâche un : "Putain, j'ai rencontré Lars". J'appelle ma mère pour lui raconter ce qui venait de se passer.
Le concert de Coldside débute, nous allons donc dans la salle. Puis c'est autour des Old Firm Casual de se préparer, Lars me voit et me fait signe. Gabe l'autre guitariste, passe à côté de moi et me donne son médiator. Fyfy arrive pour faire attention à ma sécurité et le concert débute. Malgré ma tension qui a décidé de déconner, je me lâche et chante à cracher les poumons. La dernière chanson est arrivée. "For the love of it all". Entre deux couplets, il me l'a dédie, puis à la fin du concert il vient me donner à son tour, son médiator. Nous sortons de la salle en attendant le prochain concert. Nico me fait une crise de "jalousie" pour les médiators. On entend les premières notes d'Agnostic Front, nous retournons dans la salle. Et là petit hic, je ne peux pas y accéder. Je dis à Nico d'y aller et que je me débrouillerai pour rentrer. Puis, je vois Gabe sur le côté et lui demande si on peut prendre des photos, ce qu'il accepte. Je le remercie pour la soirée, et il commence à me poser des questions. Comme on ne s'entend pas, il me propose de sortir de la salle. Nous commencions à discuter comme de vieux amis. Il me pose des questions sur ma maladie puis on parle de tout et de rien, il dit à Cassey, le bassiste, de venir pour prendre une photo. Cassey me demande si j'ai aimé le concert, je lui dis que oui, et que je me sens comme une gosse à Noël, ce qui le fait rire. Il part, puis je continue à discuter avec Gabe, Lars arrive à son tour et il me pose la même question. Puis Gabe lui dit que je dois être surement fatigué. Même si c'était le cas, je les rassure en disant que non. On prend quelques photos tout les trois et chacun part de son côté. A mon plus grand regret, et étant trop fatigué, je n'ai pas pu assister réellement au concert d'Agnostic Front et dû rentrer plutôt, car je sortais de deux semaines très compliquées niveau santé.
Grâce à cette, ces rencontres, j'ai pu reprendre confiance en moi. Depuis, je me sens enfin plus forte que cette merde qui me bouffe un peu plus chaque jour, mais qui ne m'aura pas. Mes projets que j'avais avant que ma maladie décide de se montrer reviennent et j'y crois. J'ai donc pour objectif de partir en Californie pour faire mes études (le climat est adapté à ma santé). Cette soirée m'a prouvé que rien n'est impossible. Un jour, j'espère revoir Lars, et pouvoir lui dire tout ça et le remercier. Mais aussi, je n'oublie pas Fyfy et toute l'association Taf et les remercie pour l'incroyable travail qu'ils font, car sans eux, tout ça ne serait jamais arrivé. Aujourd'hui, quand je parle de cette soirée, j'en rigole car j'étais pire qu'une gamine à Noël, mais n'oubliez jamais cela, certaine choses qui peuvent ne paraitre rien pour vous, peuvent être beaucoup pour d'autres. La musique est ma drogue, sans elle, je serais peut-être déjà morte. 



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Petite interview de Seb avec Bliss Of Flesh !
Jeudi 5 Mars - Secret Place - 19h - 22e Adh

Demain soir à la Secret Place, la TAF vous propose une date black metal qui risque de faire grand bruit, avec Marduk et Belphegor en tête d'affiche.L'une des premières parties est  le groupe français "Bliss Of Flesh" et j'ai souhaité prendre de leurs nouvelles mais aussi savoir comment se déroulait leur tournée européenne avec ces deux grandes figures du genre. 

Tafeur: Tout d’abord, pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous faire une rapide présentation du groupe (line up, style musical, date de création) ?
Nous sommes Bliss of flesh groupe de Blackened Death metal originaire de Calais et officiant depuis 1999. Le groupe est constitué de sikkardinal ( guitare) Pandemic ( guitare) Fleshstigma ( batterie) j.poizon ( basse) et moi meme Necurat (chant).

Tafeur: Vous êtes actuellement en tournée sur plusieurs dates avec Marduk et Belphegor. Parlez-nous de l’ambiance dans le tour bus mais aussi sur scène entre Bliss Of Flesh et ces deux pointures du Black Metal. La cohabitation est-elle facile et sympa ? 
Nous sommes depuis le 19 février en tournée avec Marduk et belphegor et a l heure où je réponds à tes questions nous nous trouvons a Barcelone. La tournée se passe très bien. Lors de ce genre d expérience tu ne sais jamais avant le départ sur quel genre de personnes tu vas tomber, et pour le coup nous sommes tombés sur des groupes dans le meme état d'esprit que le notre, ce qui facilite grandement les échanges et assure le bon déroulement du tour.


Tafeur: Quelles démarches avez-vous fait pour vous inscrire sur cette tournée ? Les fans ont-ils répondu présents ?
C'est le promoteur polonais de massive music qui a démarché notre booker. cette proposition tombait à point nommé, notamment en terme de disponibilités. Les fans ont répondus présent et nous avons pu également faire découvrir Bliss of flesh a travers l'Europe. L accueil que le public nous a réservé est à chaque date au dessus de nos espérances!!

Tafeur: Pour en revenir à Bliss Of Flesh,  votre dernier album «  Beati Pauperes Spiritu » date maintenant d’un an et demi. Personnellement je l’ai trouvé beaucoup plus abouti et travaillé que le précédent, et j’attends avec impatience votre prochaine production. Sur ce point, avez-vous un projet de sortie prochainement ?
Nous travaillons actuellement sur notre troisième album. Je ne te cache pas que notre calendrier a été quelque peu bouscule au regard de la tournée notamment. Mais ce qui est sur c'est que le prochain album sera une fois de plus abouti à souhait et que notre dévotion à Bliss of flesh restera intacte.

Tafeur: Je constate à nouveau un superbe travail sur cet album au niveau des artwork.  Pouvez nous dire quel artiste les a réalisés ? Est-ce le même que pour « Emaciated Deity » ?
Lorsque nous aimons quelque chose nous ne voyons pas l'intérêt d'en changer. L artiste qui nous suit depuis les débuts est Nagash. Il est vraiment le sixième homme de bliss of flesh celui qui donne vie à notre univers musical. C'est donc bien évidemment lui qui a réalisé tout l art work de Beati Pauperes Spiritu. Comme tu le disais auparavant cet album t apparaissait plus abouti, tel est le cas, il fallait que l art work en soi de même et je trouve que Nagash a bien rempli le contrat comme ce fut le cas pour notre premier opus "Emaciated Deity".

Tafeur: Vous êtes signés sur le label « Non Servian » qui a seulement  10 autres groupes sur son catalogue. Du coup, ils doivent avoir un temps assez conséquent pour s’occuper de votre promo et autres. Etes-vous satisfait de leur travail ?
Ricardo de Non Serviam records est totalement dévoué à notre cause. Il s investit corps et âmes pour bliss of flesh à hauteur de ses possibilités.

Tafeur: Pour vous avoir vu deux fois en live, je vous ai senti très à l’aise sur scène. Je suppose que vous prenez votre pied sur les planches à chaque prestation que ce soit devant 30 personnes ou 200. Pouvez-vous nous confiez votre meilleur souvenir de concert ?
Chaque date effectuée depuis maintenant 12 jours entraîné des souvenirs mémorables. Je dois reconnaître que jouer chez nous, en france, dans des salles combles prend une tout autre dimension.

Tafeur: En ce qui concerne la tournée avec Marduk et Belphegor, la date au Secret Place est prévue pour  le Jeudi 5 Mars. Avez-vous prévu une petite surprise pour vos fans ?
Rien de spécial est prévu pour Montpellier, si ce n'est que si vous nous avez vu il y a quelques années, vous allez trouver du changement!

Tafeur: Pour terminer cette interview, une question que je pose à chaque fois, si pour vous il devait ne rester qu’un seul groupe sur terre, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?
Personnellement ce serait pour ma part Mayhem. Je reste bloqué avec cette pièce d anthologie qu est pour moi de mysteriis dom sathanas. Un album qui pour moi transcende fortement l'auditeur.







Seb Kickass


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HUGOT MERMET - LUTHIER



Pour commencer, peux-tu te présenter aux lecteurs du Tafeur et nous expliquer comment t’est venue l’envie d’entrer dans le monde de la lutherie ? Bien sûr et avant tout bonjour et merci à ceux qui liront ces lignes !
Je suis Hugo Mermet, artisan luthier spécialisé dans la fabrication / réparation / modification de guitares et basses électriques.
Comme beaucoup de métiers de passion, je pense qu’on y entre d’une manière très instinctive, j’ai pas souvenir d’avoir un déclic un jour en particulier, c’est venu tout naturellement. Je suis à la base un guitariste et j’ai pris le temps de m’intéresser à mon instrument, à son fonctionnement pour arriver enfin à faire moi-même mes réglages et petits bricolages, d’abord pour moi puis pour les copains et de fil en aiguille… 

Pour ceux qui ne connaissent pas, expliques-nous ce qu’est la lutherie ? quelle(s) formation (s) as-tu suivis pour devenir luthier ? 
 La lutherie est un terme qui est entré dans le langage courant mais on devrait être plus spécifique en parlant de facture instrumentale, la lutherie faisant écho au luth, un instrument assez différent de la guitare tout de même ! Ceci dit, je préfère largement le terme de « luthier » à celui de « facteur », sans vouloir vexer les hommes en jaune hein…!

Comme je l’ai rapidement abordé précédemment j’ai fait mes premières armes sur mes propres instruments, en réglant, réparant, testant, j’ai aussi énormément lu de bouquins en rapport avec la lutherie. J’ai ensuite eu la possibilité de travailler en magasin de musique pour la maintenance sur les instruments jusqu’à ce que je trouve un poste dans un atelier de lutherie où j’ai passé 3 ans à gérer le pôle réglage/réparation/modification et utiliser mon temps libre pour apprendre « sur le tas » en bénéficiant du parc machine de cet atelier.

Je ne considère pas avoir véritablement suivi de formation si ce n’est celle du terrain, je me qualifierai d’autodidacte.

La lutherie constitue-t-elle ton métier principal? En gros, est-ce que tu arrives à en
vivre ?
 J’ai cette chance aujourd’hui, oui ! Mes travaux ont été très bien accueillis et ce assez rapidement ce qui me permet d’avoir aujourd’hui un carnet de commande bien rempli et de vivre de ma passion ! Je n’en serai jamais assez reconnaissant vis-à-vis de mes clients ! 

En moyenne, combien de temps te faut-il pour réaliser une guitare ?
 La question fatidique, les luthiers et leurs délais !
En travaillant en Custom Shop, donc 100% sur mesure, chaque instrument varie en complexité, certains instruments demanderont environ 150h de travail, d’autres jusqu’à 350h. Au-delà du temps de travail propre à chaque instrument vient se greffer le temps que prend la gestion d’une entreprise et le temps imparti aux réparations et modifications. En plus de ça, je suis contraint de faire des pauses pour m’alimenter et dormir, grosse perte de temps !
Le délai communiqué à mes clients est de 9 mois une fois la commande passée, c’est à la fois un joli symbole et le temps nécessaire aujourd’hui au vu du nombre de commandes en cours !

Est-ce indiscret de te demander le prix moyen  d’une guitare fabriquée par tes soins ? 
Ce n’est absolument pas indiscret ! Ceci dit je dois faire une réponse de Normand, le sur-mesure implique des tarifs variables, mais la fourchette moyenne se situe entre 2300€ et
3000€.

Si un musicien souhaite faire appel à tes services, comment peut-il te contacter ?
Rien de plus simple, je suis assez facile à trouver sur le net mais voilà une petite liste de liens ou on peut me trouver :
www.guitare-luthier.fr
www.facebook.com/mermetcustomguitars
www.instagram.com/mermetguitars

Et tout simplement via mon adresse mail : contact@guitare-luthier.fr
Et mon téléphone : 04 99 74 98 84

Envisagerais- tu de prendre des jeunes en apprentissage pour  transmettre ton savoir-faire ? 
 Quand j’étais à la recherche d’un maitre d’apprentissage je m’étais dit que si je parvenais un jour à être luthier j’ouvrirais grand ma porte aux stagiaires et apprentis. La réalité de l’entreprise est bien différente !
Avoir l’envie c’est une chose mais cela demande de faire plusieurs investissements, notamment de mise aux normes assez strictes pour l’accueil d’un salarié/apprenti mais aussi cela demande beaucoup de temps, ce qui me manque cruellement !
J’y viendrai, c’est une certitude, mais à l’heure actuelle ce n’est pas encore envisageable.

Peux-tu me faire visiter ton atelier (voir photos) et nous présenter les matières que tu utilises  pour fabriquer tes instruments ? 
Voilà donc en photos un bref tour de l’atelier, le mieux étant de venir me voir directement, l’odeur du bois est indissociable de cet environnement-là !
En parlant de bois, c’est bien le cœur même de mon métier et je choisi les essences avec beaucoup de soins.
J’en travaille une bonne dizaine de manière régulière et certaines se font plus rares, ça va de différents type d’acajous à l’érable en passant par le noyer, le palissandre, l’ébène, le wengé, le padouk, le frêne, l’aulne, l’ovengkol, et j’en passe ! Je travaille aussi des matériaux plus complexes comme le carbone.


On peut  voir sur ton site internet,  que plusieurs guitaristes du milieu Metal,  Gorod, Trepalium et Antropofago notamment,  font appel à tes services. Pour quel guitariste rêverais-tu de fabriquer un instrument ? 
En effet, j’ai une clientèle plutôt orientée métal ce qui n’est pas pour me déplaire, j’aime ce milieu !
Je suis très fier de pouvoir travailler pour des groupes que j’aime comme les trois bandes de lascars dont tu parles et je suis aussi très heureux de bosser pour des guitaristes qui sont moins sous les projecteurs mais qui fournissent un super boulot avec leurs groupes respectifs, je pense à Whenua, Temple of Nemesys, Dyslesia, Gaiden, Ekphrasis, et bien d’autres.J’ai aussi eu la chance d’être approché par Dominique Leurquin, le guitariste de Rhapsody pour qui je conçois un modèle signature, ce qui me fait très plaisir !
Pour en revenir à la question, il ya plusieurs guitaristes dont le jeu me fait rêver et pour qui je serai ravi de bosser, je pense à Kiko Loureiro, Guthrie Govan ou encore Jo Duplantier et pour des raisons très différents et dans un milieu loin du métal, Eric Serra.

Merci de ta disponibilité et voilà la dernière question, si pour toi il ne devait rester qu’un seul groupe, lequel choisirais tu et pourquoi ? 
Vache, ça c’est dur… Je dirais Pantera !



Hugo Mermet - Mermet Guitares

Artisan Luthier

Mermet Guitares - 24, Grand Rue - 34680 Saint Georges d'Orques
+33 (0)4 99 74 98 84













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MOSHERS TEAM



A force de les croisés dans un bon nombre de concerts et festivals munis de leurs tee-shirts jaunes avec inscrit dessus « Mosher team », j’ai voulu en savoir en peu plus sur ce « mouvement » et j’ai interviewé un de ses membres qui se fait appeler « Alexandre  Alessandrini » sur leur le réseau social Facebook .

Tu es à l'origine de la création de la Mosher Team. Peux-tu rapidement nous en dire plus sur ce collectif (date de création, objectifs...)? D'abord, je ne suis pas le créateur de la Mosher Team. Je n'ai pas trouvé le nom (qui est en réalité MosherS Team avec un « s », mais ça a été oublié au début et on ne l'a pas corrigé à temps...), je n'ai pas créé la page Facebook, je n'ai pas fait le logo, je n'ai pas fait les premiers tee-shirts et je n'ai pas trouvé le deuxième dessinateur. Tu vois donc que c'est un truc collectif et c'est très important. La page a été créée il y a 3 ans mais je croise en concert certains des membres depuis plus de 20 ans.

La Moshers Team est un rassemblement de fans de live qui cherchent à en rencontrer d'autres et à s'éclater avec tout le monde. La page Facebook est aussi partie de l’envie, après avoir flyé pour la TAF en dehors des concerts, de tourner le dos aux gens lookés qui ne vont jamais aux concerts et avec qui on perd beaucoup de temps. Je me suis dit que rassembler les vrais fans de live pour promouvoir les concerts serait plus efficace et moins fatiguant. Et puis, I HAD A DREAM, j'ai fait un rêve aussi, c'est que tous les dingues de concerts que j'ai croisés dans ma vie se retrouvent un jour à un Moshers Team Fest! Ça serait fou! Ça arrivera, c'est juste une question de temps et de notoriété. Plus on sera connus, plus ça viendra tôt. En fait La Moshers Team est fan des fans de live. Ces gens-là sont passionnés donc passionnants. 

La Mosher Team est-elle ouverte à tous et si oui, comment peut-on y adhérer? Où peut-on vous contacter et trouver des informations sur votre mouvement? La MT n'est ni un club ni une asso, c'est toi qui décide d'en faire partie. Vas aux concerts régulièrement (n'importe où, même sur Mars) chante avec les autres et tu feras partie de la MT. En fait, des tas de gens en font partie sans le savoir! Tu nous trouves en concert, sur Facebook et sur twitter.

La MT a-t-elle été créée pour s'éclater entre potes ou aviez-vous envie de redonner une dynamique pendant les concerts ? C'est vrai qu'on défend le live comme culture. Plus les gens vont aux concerts, plus ils savent comment s'y comporter.

La Mosher Team est toujours la première quand il s'agit de pogoter ou de s'éclater dans le pit et vous mettez souvent le feu dans la fosse. Mais que penses-tu de la "mode" des Walls of Death et autres circle pit, demandés maintenant presque systématiquement par tous les groupes lors des concerts et festivals? Cela ne manque-t-il pas de spontanéité? Je comprends que le côté mécanique du pit peut agacer mais on préfère trop que pas assez. C'est important que l'ambiance restent fervente car sinon on risque d'arriver à des concerts à chaises. Le cauchemar pour moi.....

On vous voit dans les concerts avec vos tee-shirts de couleur bien « flashy », jaune, rouge et même bleu, est-ce un choix pour vous reconnaître entre Mosher ? Non, ça n'est pas pour nous reconnaitre. D'ailleurs, on a tiré 3 t-shirts différents en noir. C'est juste un hommage à la culture thrash, skate et west coast (genre Suicidal Tendencies pour faire court) des 80's où le noir n'était pas systématique. C'est pour rétablir un équilibre. On n’a rien contre le noir mais quand ça devient permanent, c'est pesant. Et puis, en Fest, c'est super pratique pour se repérer. On est très SURF N SLAM.

Je suppose que la création de ces tee-shirts a un coût. Peux-tu nous en dire un peu plus notamment en ce qui concerne le choix des dessins (Ndlr: qui s'avèrent d'une très grande originalité). Pour ceux qui voudraient acheter un tee-shirt « Mosher Team – In Pit We Trust », où peuvent-ils le trouver ? En fait, je m'en sors car je tire des petites séries de 20 que je vends assez vite. Les dessins ont été faits par des dessinateurs chevronnés dont c'est le métier et qui ne prennent pas plus de 100 euros (voire moins) par dessin. Sur Facebook, tu les trouveras sous les noms de Costin Chioreanu (qui bosse pour Grave), Ben hito (Pinup Rock et Folk entre autres), Christophe Moyen (une sommité de l'artwork black/death metal) avec qui j'ai vu Kreator en 87 pour la tournée Pleasure to kill et un polonais qui se nomme @Too many skulls sur Facebook et qui fait des t-shirts terribles pour plein de grands groupes. Si tu veux des t-shirts, demandes à @alexandre alessandrini sur Facebook. Ils sont à 10 € et 15 € par correspondance.

On peut vous voir un peu partout dans les concerts locaux et autres gros festivals. En ce qui concerne la scène locale, ne trouves tu pas que la fréquentation est en baisse ? Penses-tu que cela ait quelque chose à voir avec le nombre de festivals qui sont proposés un peu partout en France et en Europe ? Difficile de répondre. Je pense qu'il est important de donner aux jeunes fans la culture du live en leur expliquant qu'un concert d'un grand groupe à 20 euros est plus marquant et donc plus important que 4 concerts pourris à 5 euros. Après, il y a d'excellent concerts à 5 euros.

Dernière question, si pour toi il ne devait rester qu'un seul groupe sur terre, lequel choisirais-tu et pourquoi ? S.O.D. Stormtroopers of Death avec l'album Speak english or die. J'ai beaucoup hésité mais je choisis ce groupe car il contient tout ce que j'aime : l'agressivité et le fun, une culture hardcore punk forte, des morceaux directs et parfaits dont Milk avec le premier blast, une folie live et des personnalités incroyable comme Dan Lilker le pape du grind, Billy Milano le catcheur vénère, Scott Ian et Charlie Benante d'Anthrax.

Merci de m’avoir accordé du temps pour répondre à cette interview. Je te laisse le mot de la fin.



@alexandre alessandrini : SEE YOU IN THE PIT LES COPAINS, COPINES !!!!


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KARI RUESLÅTTEN



- Interview réalisée avec Kari Rueslåtten par Bobo pour LE TAFEUR/ Avril 2014 -

Plus de huit années se sont écoulées depuis la sortie de l’album « Other People’s Stories » et voilà qu’au début de l’automne 2013, Kari Rueslåtten sort de son silence avec un nouvel ep et un clip « Why So Lonely ». Cette artiste norvégienne aux multiples talents et dotée d’une voix somptueuse revient enfin sur le devant de la scène, pour notre plus grand plaisir et le sien ! A la veille de la sortie de son nouvel album « Time To Tell » et au lendemain de son premier concert, nous avons eu la chance de la contacter afin d’en savoir un peu plus. Rencontre avec Kari

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Bobo : Hello Kari ! J’espère que tu vas bien. On est très proche de la sortie de ton nouvel album, mais ma première question sera de te demander ce que tu as fait ces dernières années?

Kari : Je vais bien, je te remercie. Ces derniers jours ont juste été hallucinants, cela fait tellement du bien de refaire enfin de la musique à nouveau ! Après « Other People’s Stories », j’ai vraiment eu besoin de faire une pause. J’ai commencé à faire de la musique très, très jeune, je voulais fonder ma famille, me poser et passer du temps avec mes enfants. Et j’ai commencé à étudier la psychologie et je travaille en tant que psychologue organisationnel depuis.

Bobo : Le premier single que tu as sorti est « Why So Lonely ». Cette chanson a été composée à l’époque où tu chantais dans The Third and The Mortal (en 1993 - 1994) et elle fait partie des plus belles de la disco du groupe avec « Death Hymn » et « Sorrow ». Est-ce que cela te fut facile de choisir et pourquoi spécialement celle-ci ?

Kari : C’est vrai, merci – « Why So Lonely » a toujours été un de mes chansons préférées de cette époque. J’ai toujours apprécié de chanter cette chanson en live, j’aime cette approche du son celtique dans la mélodie, et ce morceau m’est très personnel à plusieurs niveaux. C’était donc un choix facile et évident pour moi.

Bobo : Tu as travaillé sur ce titre avec Tuomas (de Nightwish). Comment as-tu travaillé avec lui et les autres musiciens pour donner vie à cette nouvelle version ? Car la version 2013 a vu disparaître la mélancolie intrinsèque du morceau initial pour quelque chose de plus nostalgique, de plus doux, de plus léger à la place dans l’approche de ce titre.

Kari : C’était mon idée d’amener cette chanson vers un nouvel arrangement qui me reflèterait en tant qu’artiste et musicienne maintenant vingt ans plus tard. J’ai entrepris de faire un arrangement sans trop de sons pesants, de me focaliser sur ma voix chantant la mélodie et le piano comme instrument principal dans les arrangements. Après cela, j’ai demandé à Tuomas s’il était intéressé pour jouer les parties de piano. Je ne savais pas trop s’il allait me dire oui bien sûr, mais il l’a fait et il a été tout simplement merveilleux sur le morceau ! Il a ajouté tellement de beauté musicale aux arrangements, sa contribution a vraiment permis au titre de s’élever encore plus.

Bobo : Et que dire du clip qui illustre « Why So Lonely », il est magnifique Est-ce que cela était ton idée ou une décision commune avec ton  nouveau label (Despotz Records) de réaliser cette vidéo ?

Kari : Thank you so :-) C’était une idée de Despotz de réaliser une vidéo pour « Why So Lonely », et ils sont entrés en contact avec le réalisateur Aksel Dalili. Aksel et moi avons beaucoup discuté, sur quelle serait l’atmosphère la plus adaptée pour illustrer la chanson, je lui ai raconté mon « histoire », ma vision de la chanson et il a élaboré les scènes à partir de ces éléments. Lui et son équipe ont fait un travail incroyable !

Bobo : Comment as-tu vu et ressenti la réaction des gens par rapport à la sortie de ton ep, si longtemps attendu, et si vite sold-out ? Et crois-tu qu’avec ton label vous allez le rééditer plus tard en version maxi-cd ?

Kari : La réaction des gens a été incroyable, en me faisant sentir de la façon la plus agréable que j’étais la bienvenue pour mon retour à la scène musicale, et je les remercie beaucoup, du plus profond de mon cœur ! A l’instant, je peux te dire que je suis presque fâchée contre moi pour avoir pris une si longue pause! Oui, le package chez Despotz est sold-out, mais il me reste quelques singles (vinyl) de côté que je prendrai avec moi lors des différentes dates en tournée et il y en aura aussi quelques-uns de disponible sur mon webshop. « Why So Lonely » est aussi un morceau qui figurera sur le nouvel album « Time To Tell ».

Bobo : Et j’ai envie de te poser plus ou moins la même question sur les réactions et l’accueil du public pour ton second single « Wintersong » (ndr : sorti fin Janvier de cette année) ?

Kari : J’ai reçu d’incroyables réponses avec « Wintersong », et je suis très touchée et reconnaissante pour cela. Je pense qu'il y a quelque chose dans la simplicité des arrangements et le chemin que l'auditeur emprunte pour se reconnaître, (re)vivre des émotions de sa propre histoire, se retrouver dans les paroles ; je ne sais pas. « Wintersong » est une chanson qui ne s'impose à vous en aucune façon. C'est une chanson calme et accueillante qui invite l'auditeur, si il ou elle le souhaite.

Bobo : Parlons de ton nouvel album « Time To Tell ». Que peux-tu me dire à son sujet ? Quand as-tu commencé à réécrire et composer ces nouveaux titres ?

Kari : Nous vivions dans un endroit assez petit depuis longtemps et mon piano était stocké au garage. Il y a un an et demi, nous avons déménagé  pour une maison plus grande et il y avait une pièce en plus pour mettre le piano. J’ai recommencé ainsi à jouer de temps en temps. Puis je me suis remise à chanter – mais tu vois, je ne savais pas si ma voix était toujours là ? Et quelques temps après, j’ai constaté qu’elle était toujours là et que les mélodies ont commencé à venir aussi.
Je voulais que « Time To Tell »  soit un album très terrestre, ancré au sol - mais toujours atmosphérique et mélancolique, en construisant les arrangements autour du chant et la mélodie. J'ai écrit toutes les chansons pour cet album au piano avant que je ne rentre en studio. Je souhaitais faire un album totalement acoustique cette fois avec des musiciens jouant live dans le studio ; sans couper, coller et changer les sons comme on peut le faire si facilement avec une musique programmée. Jostein Ansnes, le producteur, et moi avons eu beaucoup de conversations avant de nous rendre en studio sur les tonalités de l'album, comment recréer l'univers musical que j'avais construit à l'intérieur de ma tête quand j'ai composé les chansons.

Bobo : Concernant le titre de ton album « Time To Tell » : on peut le lire dans tellement de sens différents quelle est la signification spéciale cachée derrière cet excellent titre pour ton nouvel opus Kari ? Ou est-ce juste un effet de licence poétique ?

Kari : « Time To Tell », comme tu l’as dit, peut signifier beaucoup de choses différentes, je pense ; et comme tu le dis aussi, comme un très bon titre pour quelqu'un qui a été silencieux si longtemps. C’est aussi le morceau qui est la face B de mon single « Why So Lonely », et je voulais le mettre dans la lumière. Donc je l’ai mis en titre d’ouverture sur l’album aussi.

Bobo : Kari, merci beaucoup pour cette interview et je te souhaite le meilleur à venir. J’espère te voir bientôt live en France, sinon ce sera en Allemagne !

Kari : Merci beaucoup pour cette interview, je l’ai réellement appréciée ! Oui, j’espère aussi qu’il y aura des dates en France, jusqu’ici (en dehors de la Norvège) il y a deux dates de concert en Allemagne : Leipzig le 30 Mai et Berlin le 31 Mai – j’espère te voir là-bas !



Un énorme merci à Kari, pour sa disponibilité, sa gentillesse. Une artiste d’exception !






Boris « Bobo » Moireau / LE TAFEUR